samedi 2 avril 2011

Un peu de sport...


Profiter du soleil, c'était le but premier. On part donc à la plage, une des rares publiques de Beyrouth. La plage des pauvres, près de l'aéroport. Contrairement à ce qu'on nous avait dit elle n'est pas si crade. Pas vraiment propre mais pas non plus scandaleuse. Les souvenirs que j'ai de la plage de Barcelone n'ont pas beaucoup plus flatteurs.
Deux terrains de foot, un de volley et des gens, un peu plus jeunes que nous qui se divisent en deux équipes. On suppose qu'ils vont jouer au foot, mais ils sortent un ballon de rugby. Stupeur. Les yeux de Sylvain s'allument. On va les voir, envie de jouer. Discussion, il me faut quelques minutes et que le mec me mime le « tenu » pour que je comprenne que « rugby league » désigne le XIII, je tente d'éxpliquer à Sylvain les différences avec le XV mais mes connaissances du jeu sont quand même super limitées. De toute façon il est tellement suréxité à l'idée de jouer qu'il m'écoute à peine.
On se met en place, c'est le moment ou jamais de representer la France et Toulouse. Montrer qu'on est un pays référence au rugby (bon moins depuis cet hiver, merci Liévremont!). J'invoque les grands anciens pour qu'ils me viennent en aide: Rives, N'tamack, Herrero aidez moi!
Sans bien comprendre comment je me retrouve au centre, ce qui au vu de mon gabarit m'inquiète un peu. Le jeu commence; On va pas se leurrer c'est assez primaire. Très peu de passes et beaucoup de percussions (oui je sais c'est du XIII, mais quand même). Ils ont quand même du mal avec le concept de passe. Et sur mon premier ballon je me rend compte qu'ils ont aussi du mal avec le concept de « plaquage haut », je me fait déglinguer les cervicales et bouffe un bon demi kilo de sable. Je me relève péniblement, j'ai quand même bien mal. Mais bon on va essayer de continuer. Je place une belle passe vissée a plat pour mon ailier. Ca sera ma seule belle action. Je vais mettre la tête dans l'eau froide et prend mon appareil photo. Pas envie de me faire vraiment mal.
En prenant des photos je me rends compte qu'un des joueurs est au dessus du lot, élégant avec le ballon, belles attitudes, on sent qu'il a du rugby. Je me concentre sur lui et fait quelques belles photos. En discutant avec un jouer sorti comme moi sur blessure j'apprend qu'ils sont Palestiniens, et que le joueur que je trouve bon joue dans l'équipe nationale. Après vérification il s'agit des moins de 16 ans. Il nous invite à venir le voir jouer à l'AUB le jeudi suivant contre l'Arabie Saoudite.
On se pointe donc à la fac américaine jeudi aprem avec Audrey et un sac blindé de manouchés. Le temps d'être blasés par le campus (genre ultra classe) et les installations sportives (piscine, gymnase de fou...) et le match commence. Mais assez vite on s'appercoit que les saoudiens jouent pas vraiment le jeu: en fait d'équipe nationale il présente une sélection des lycées du pays. Ce qui leur permet d'aligner une bonne moitiés d'anglais ou assimilés, probablement fils d'expats et habitués à jouer au rugby depuis leur plus tendre enfance. Evidement nos pauvres Palestinies prennent une sévère branlée par la bande de rouquins d'en face. On s'empifre pendant que j'essaye d'expliquer le jeu à Audrey, le jeu qui n'est d'ailleurs pas dégueu faut bien le reconnaitre. Puis, sur la fin, tout le monde regrade comme un pestiféré parce que j'ai allumé une clope, ce qui s'avère etre interdit. Sont cons ces américains...

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