mercredi 27 octobre 2010

From Beirut with love.

Trouvé un appart! Quartier Forn-el-Shebbak, pas très loin du musée national, de l'université st-joseph et de l'ambassade de France. Je suis dans le même immeuble que Lilly, Max et Claire, ce qui est plutôt cool vu que pour l'instant je connais pas grand monde ici. Pas encore visité le quartier, mais ça à l'air assez sympa. Je vais pouvoir m'installer vraiment, ouvrir mon sac, faire des courses et pouvoir arrêter de bouffer des chawarmas à chaque repas. L'appart est pas mal, clean, tout peint en blanc, il va d'ailleurs falloir que je trouve de quoi le décorer un peu parce que tout ce blanc ça m'angoisse... Je suis seul pour l'instant mais il y'a une autre chambre. Ce n'est pas exclu que j'ai un colloc bientôt... Ce qui me plait assez comme perspective.
Je commence à vraiment sentir la ville, avoir mes repères. Il y'a même quelques mot d'arabe qui commence à rentrer, même si pour l'instant ca se limite à « bonjour », « merci», « s'il vous plait », « comment ca va? » et « mon amour ». Assez pour survivre pas vrai? Je vais commencer à chercher des cours cette semaine. Je gère enfin le système des services, ce qui est plus facile quand on sait dans quelle direction on est censé aller. Les chauffeurs sont assez funky, offrent des clopes et en général aiment bien les français. « I love Jacques Chirac, he's a gentleman »... C'est pas le qualificatif qui me serait venu en premier mais bon... Je fais peu à peu connaissance avec les coupures d'électricité, à peu près une fois par jour, quelques fois deux ou trois, chez moi ou dans les bistrots, personne ne réagit, quotidien normal à Beyrouth... Faut juste que je pense à acheter des bougies.
Je commence à chercher un boulot, ce qui s'annonce un peu plus facile qu'un appart, je vais me concentrer sur les quartiers de Hamra, Monot et Gemmayzé, là ou se concentrent bars et restaurants. Première étape la traduction en anglais de mon CV. Je vais aussi chercher des cours de libanais, il y'a pas mal d'écoles qui en proposent, je dois aussi passer demander à l'alliance française. Je préfèrerais quand même trouver un libanais qui pourrais me donner des cours particulier...
Hier découverte des camps Palestiniens, dans un taxi qui me ramenait chez moi, sur le coup j'étais incapable de dire ou j'étais, mais après étude du plan de Beyrouth, j'ai fait connaissance avec Chatila (je l'écris à la française mais ici j'ai vu Shatila, Chaatila...). Bizarre d'être là, après tout ce temps, tout ce que j'ai lu ou entendu sur Sabra et Chatila, prise de conscience assez violente de la réalité du conflit israelo-palestinien, ce qui jusque là était pour moi de la théorie s'est matérialisé. Après tout les cours, les conférences, les discussions militantes je me suis retrouvé face à la réalité de la situation des Palestiniens au Liban. Réfugiés, éxilés, pas chez eux car chez eux n'existe plus. Où quand la réalité de la politique du proche orient dépasse de loin toutes les théories. Direct on est plus dans le même délire. Cimetière ou les tombes portent des drapeaux, ceux là c'est sur ils ne reverront jamais la Palestine.
Ca à commencé par des drapeaux palestiniens, de plus en plus présents au fur et a mesure qu'on s'approchait puis un immense portrait de Yasser Arafat. Immense bidonville, constructions sommaires qui ne dépassent pas un étage. Drapeaux et banderoles aux couleurs palestinennes ornés de kalashnikovs, ville dans là ville, loin du centre , des bistrots de Gemmayzé, du Beyrtouh vivant que j'avais entrevu. Le contraste est violent, presque irréel. Honnêtement ça n'a pas été facile. Bonne claque. Et j'ai fait que longer le camp dans une voiture, à vitesse réduite vu les embouteillages certes mais j'y suis pas rentré. Je m'en sent pas encore capable, de toute façon il vaut mieux connaître quelqu'un pour aller voir et j'aimerais me débrouiller un peu en arabe avant. J'espère pouvoir le faire bientôt.
Dans un registre plus rigolo je m'intègre peu à peu dans la vie du quartier, soirée belote avec mes potes français hier soir, discussions d'étudiants, retour à la normale. Trouvé du Roquefort au supermarché, joie intense. C'est pas super cher, pas donné non plus mais j'ai décidé de passer ça dans le budget plaisir, avec les clopes et les verres de whisky... J'ai fêté mon nouvel appart au Kamelot dont les serveurs, Joseph et Elie, commencent à m'avoir à la bonne, faut dire que souvent l'aprem y'a que moi et eux dans le bistrot ça laisse le temps de discuter. J'ai eu droit à mon premier verre offert par la maison et j'ai même branché mon ordi à la sono pour mettre mon son. Azertyuiop en direct de Gemmayzé, c'était magique. Bon ça c'était l'aprem, il y'avait donc pas grand monde mais quand même je me suis tapé un bon kiff.
Voilou c'est a peu près tout. Je vais essayer de trouver « Le Monde » cet aprem parce que quand même Georges Frêche est mort bordel de merde! Un pensée pour Loulou Nicollin qui risque de s'emmerder tout seul... Prenez soin de vous les gens, j'espère que ca va dans le froid toulousain, ici il fait toujours beau et chaud...

vendredi 22 octobre 2010

Beirut by night, premières impressions.

l y'a une radio ici qui fait des nuits françaises, je me suis retrouvé dans un taxi à écouter « Non, non rien n'a changé... » des Poppies, ce qui à Beyrouth prend une dimension toute nouvelle.
Beyrouth vit la nuit, oiseau nocturne sans plus aucune mémoire du jour, joyeux bordel rue Gouraud, Gemmayzé n' roll...
Je n'ai pour l'instant tapé des soirée que dans ce quartier, proximité de l'auberge, animation et nombreux bars, pas ressenti le besoin de bouger ailleurs, envie de découvrir le coin...
TORINO EXPRESS, le nom à retenir, the place to be, le bar de la rue Gouraud ou chahutent les beyrouthins passé minuit. Conversations en 3 langues, français arabe anglais, parfois les trois dans la même phrase. Almaza fraiches et shooter de jagermeister, Fernet coca et une pensée pour mes quatre fantastiques. Trouvé ma place au coin du bar, souvent la même car souvent libre, ici il faut jouer des coudes pour accéder au comptoir, le bar est une sorte de couloir minuscule éclairé en rouge par les néons de la vitrine. Derrière le comptoir ca s'agite et s'affaire, le shaker comme instrument d'art, virevoltant pour préparer les cocktails, bouteilles d'Almaza volantes, ce qui les fait mousser une fois ouvertes sur le comptoir. Touristes, expatriés et libanais se mélangent, se rencontrent et s'apostrophent... Le tout un sur mélange de rock, d'éléctro, de musique orientale et de son français qui me rappelle mon adolescence (« Et je voudrais que tu te rappelles notre amour est éternel... »), Louise Attaque et Gnawa diffusion, parfois l'école du micro d'argent s'invite au milieux du hip-hop libanais, sourire de connivence entre tous les français qui fredonnent les paroles. Les dj ont l'air changer souvent, je suppose donc que le son doit être lui aussi assez varié, je verrais après plusieurs soirées.
Rencontré des australiens fans du Cat empire, « Tu fabriques des avions? », « Stade toulousain? Great! », Toulouse connue pour les mêmes raisons que partout ailleurs, félicitations pour mon anglais et orgueil regonflé pour un moment. Cigarettes à la chaine, zippo qui crisse sur mon jean et soudain geyser de vapeur qui jaillit du percolateur... Whisky avec 2 glaçons, ici on précise « full ice » pour un verre plein de glaçons ou « two ice », Wild Turkey, Jack Daniel's et le regard qui se brouille alors que l'ambiance monte d'un cran... Samedi 01h00, le bar est blindé et le son crache sans se soucier du niveau de décibels... Les Australiens allaient au B018, un boite un peu plus loin, hors du quartier. Mais c'est le seul endroit dont j'avais entendu parler à Beyrouth, un texte mailé il y'a longtemps, et je me suis fait beaucoup trop de films sur cet endroit pour avoir envie de le découvrir comme ça. Ensuite? Je suis rentré, à Gemmayzé la nuit ne faisait que commencer, mais il m'en reste beaucoup d'autres...
De jour le Torino redevient un bar comme les autres, surement un peu plus sympa, c'est là que j'ai rencontré Lilly, étudiante en science politique (il y'a certaines choses on pense les fuir et elles vous rattrapent même ici) qui m'héberge dans sa colloc en attendant que je trouve un appart, ce qui avance moyen d'ailleurs. Retour au Torino, chaque matin je passais là boire un café et un jus de fruit avant d'aller à la découverte de Beyrouth. Ca s'éternisait souvent, prenant des notes dans mon carnet ou simplement réfléchir à ce voyage... Dans les enceintes Yann Tiersen jouait la valse d'Amélie.
L'autre bar ou je vais souvent s'appelle le KAMELOT, un vague air de pub anglais, wifi gratuit, le serveur qui joue a fifa sur son ordi et alternance entre les Doors et les Floyds sur la platine. Sympathisé avec le serveur, il m'a filé un coup de main pour traduire les sites d'apparts en arabe et a gardé mon sac entre mon départ de l'auberge et le rdv avec Lilly et son colloc (Maxime, breton du Finistère). En soirée je sais pas trop, j'y suis allé que pour mater la ligue des champions. Le principe est d'ailleurs rigolo, Al jazeera diffuse tous les matchs, donc avant le début tous les gens du bar négocient sur celui qu'on va regarder, vaguement tenté de demander OM-Zilna mais je faisais pas le poids face à Real-Milan. Le lendemain j'ai put voir le Barca contre Copenhague (By the way le Barca qui joue salement mal en ce moment, j'ai un peu flippé). Le soir la musique s'énerve un peu plus, AC/DC et Metalica tiennent l'affiche et la clientèle arbore des chevelures assez magiques. J'essayerai d'y faire un saut samedi voir à quoi ca ressemble en mode soirée.  

mercredi 20 octobre 2010

Beyrouth le jour...


Je suis là depuis 5 jours déjà, je commence à avoir quelques repères dans la ville, pour commencer je m'oriente à peu près, c'est pas très compliqué... Il y'a une énorme mosquée qui me sert de repère, elle est placé au carrefour du quartier ou je squatte, du centre ville, et du quartier Monot, celui de le l'université St Joseph.
Sinon je commence aussi à me faire à la gymnastique des dollars et des livres libanaises, même si c'est quand meme bizarre d'avoir en permanance deux monnaies dans son portefeuille... En gros, un dollar vaut 1500 livres. Les libanais fonctionnent surtout en livre même si les grosses sommes sont sytèmatiquement en dollar.
Je visite chaque jour un quartier différent, je commence à prendre quelques photos mais je suis pas vraiment satisfait, j'ai beaucoup de mal à gérer la lumière. Le première jour c'était Gemmayzé, le vrai coup de coeur, j'aime cet endroit. C'est là qu'est mon auberge alors c'est le quartier que j'ai eu le plus loisir de zoner. C'est un quartier ancien, qui doit ressembler à ce qu'était Beyrouth dans le passé, petites rues, immeubles coloniaux plus ou moins ravagés et branchements électriques à peine envisageables. J'y ai découvert un petit bar, un peu style pub qui s'appelle Kamelot, il y'a le wifi gratuit, les Floyds à bloc à longueur de journée et il diffuse la ligue des champions... Il y'a aussi un grand escalier, St Nicolas, c'est le plus long de Beyrouth. C'est vraiment un quartier super cool, mais d'après ce que j'ai compris c'est l'un des plus cher de la ville, ce qui m'emmerde bien parce que je me serais bien vu habiter dans le coin. La circulation est moins intense, le quartier semble plus calme que le reste de la ville (bien que calme à Beyrouth soit une notion assez relative). On a vraiment une impression de village, un autre rythme, avec une architecture différente et une vie qui lui est propre. C'est difficile à décrire à l'écrit, plus une sensation... La rue principale grouille de bars et de resto, samedi soir c'était la follie mais j'y reviendrais plus tard...
En partant vers le centre ville on croise la Mosquée dont j'ai parlé, elle s'appelle Mohamed el-Amine, son toit est bleu et ses quatres minarets immenses me permettent de la retrouver assez facilement, a ses pieds il y'a le mémorial de Rafik Hariri ou se trouve sa tombe mais je n'y suis pas encore allé. A moins de 50m c'est la cathédrale St Georges des Maronites, cohabitation des cultes, lieux de prières qui s'imbriquent et se chevauchent... J'ai visité une église toute proche avec Gilbert, de l'intérieur on entendait le muezzin appeler à la prière... Ca paraît fou, mais c'est le Liban...
Le centre ville est tout neuf, entièrement rénové, les enseignes de luxe sont partout, Prada, JM Weston, D&G... J'hallucine aussi sur les voitures, depuis que je suis là j'ai du voir une bonne demi douzaine de Ferrari, des Porshes, des Lamborghini et d'énormes 4x4 qui cohabitent avec de vieilles Renault déglinguées dans un trafic qui est un chaos monstrueux... Je commence juste à gérer les traversées de rues, c'est un sport ici de franchir un boulevard, il n'y quasiment pas de feux rouges, ni de priorités, tout est au klaxon, qui sert à prévenir qu'on va croiser une rue mais aussi a changer de file, gueuler contre celui qui fait un peu plus n'importe quoi que les autres... Je prend quelques bons coup de flip dans les taxis... On peut louer des vélos pas loin de mon auberge mais je me le sent pas encore... Les taxis justement, ici il existe un truc appelé « service », j'ai pas encore tout bien compris mais en gros on prend un taxi en précisant « service » en annonçant le nom du quartier ou on veut aller, en général Gemmayzé en ce qui me concerne car je quitte généralement le quartier à pied pour revenir en taxi... Et donc ca coute moins cher que normalement mais le taxi s'arrête pour laisser monter d'autres gens si ils vont dans la meme direction que vous, le premier monté étant le chef de la direction, mais tout les taxis le font pas je crois, je sais pas trop, comme je l'ai dit je suis pas sur d'avoir vraiment tout percuté au fonctionnement du truc.
Derrière le centre ville il y'a Hamra, le quartier commerçant, on y retrouve des enseignes américaines mais c'est très différent du centre ville, une longue avenue blindée de gens, beaucoup d'animation et de bruit... Il y'a un bistrot que j'aime bien, le café de Prague, des canapés et des fauteuils de cuir de toutes couleurs, les serveurs sont sympas et beaucoup de monde passe par là boire un Almaza. C'est la bière libanaise, on en trouve partout, elle est légère est agréable, meilleure que la Kro, se boit très fraiche et toujours en bouteille... Chaque quartier que j'ai visité à son style bien à lui, différent des autres, Hamra pourrait faire penser à certaines villes européennes mais avec cette dose de dawa qui semble typiquement orientale... Pour ce qui est du centre ville ca n'a rien à voir avec quoi que ce soit que je connaisse, jamais vu autant de boutiques de luxe concentrées sur un aussi petit endroit.
Hier j'ai fait la ballade du front de mer, le long de la corniche qui longe l'avenue de Gaulle, entre Gemmayzé et Hamra, ce qui fait une bonne marche, beaucoup de gens viennent faire du sport, ou flanner et regardant la mer sur cette corniche, c'est magnifique surtout au coucher du soleil. C'est la plus encore qu'ailleurs qu'on se rend compte que Beyrouth est un gigantesque chantier, le royaume des grues, ou la nouvelle ville semble vouloir avaler l'ancienne... Au bord de la mer les immeubles de verres ultra modernes abritant les hôtels de luxe côtoient les vestiges de l'ancien Beyrouth, immeubles explosés, criblés de balles, vestiges du passé... Et tout ça s'emboite, voisinant face à la méditerranée, sans que l'on puisse dire lequel de ces visages est celui de Beyrouth, les deux surement... La ville semble en perpétuelle reconstruction, les nouveaux immeubles jaillissent partout, n'importe ou que l'on regarde on est quasiment sur de voir dépasser la flèche d'une grue. Et en dessous de tout cela il y'a la ville phénicienne dont parfois on voit surgir une colonne au détour d'un chantier, c'est vraiment l'impression qui se dégage en premier, un immense chantier, une ville qui renait sans cesse.
Enfin cet aprem j'ai visité Monot, quartier de l'université, mais j'ai pas vraiment accroché, beaucoup de bruit, de coups de klaxons, encore plus qu'ailleurs... Moins de piétons qu'a Hamra ou Gemmayzé, ce qui rend le quartier moins vivant, ou la vie est moins accessible je ne sais pas trop...
Et puis on se rapproche de l'ancienne ligne de front, au loin j'ai appercu des immeubles vraiment ravagés, ou la façade entière n'est plus qu'une multitude d'impact de balles... Pour la première fois de ma vie je n'ai pas réussi a prendre de photo, bloqué, l'appareil dans la main mais incapable de réagir ni même de m'approcher... Je suppose que c'est normal, que ca viendra avec le temps quand j'aurais vraiment pris la mesure de cette ville...
Sinon ben je suis en recherche active d'appart, c'est pas évident, peu d'offres sur le net et Beyrouth est une ville chère, mais bon je commence vraiment qu'aujourd'hui donc j'ai encore la foi... Je vais faire la tournée des épiceries cet aprem, demander si les gens connaissent des apparts à louer, sachant que je préférerais une colloc à un truc tout seul.
J'ai cru comprendre que le temps à Toulouse était plutôt froid donc histoire de vous dégouter je dois dire qu'ici il fait 30°, grand ciel bleu tous les jours et que j'ai pas encore eu l'occasion de mettre un sweat depuis mon arrivée. Je commence à bronzer, c'est que du bonheur.

Ps: Visiblement Le Mirail était bloqué, lachez pas l'affaire.

samedi 16 octobre 2010

Beirut, in the end.

Enfin, j'y suis, Beyrouth premier jour. Après la nuit dans un hôtel assez pourri je suis attablé dans un café, quartier Hamra, celui des commerces, des bars et de l'université américaine dont je devine les bâtiments au loin. Le ciel est bleu et la chaleur agréable, je repense a la grisaille parisienne d'hier matin, je suis pas mécontent d'être ici.
Pour faire vite le voyage s'est bien passé, assis a coté d'un prof d'économie londonien qui partait quelques jours au soleil a Chypre, il enquillait les bloody mary et j'ai siroté un bière chypriote dégueulasse. Rebelote avec le repas et un vin rouge servi glacé. J'ai souri en pensant à la tête qu'aurait fait Paulo devant une bouteille de rouge glacé. Si vous voulez mon avis Chypre devrait arrêter de produire de l'alcool parce que à ce que j'ai vu c'est pas vraiment une réussite.
Rencontré un libanais dans l'avion, Georges. Il m'a donné son numéro et fait promettre de l'appeler dès qu'il serait de retour a Beyrouth (là il passe quelques jours a Chypre) Je ne sait pas trop qui c'est mais il a l'air d'être quelqu'un d'important ici, ou du moins de riche parce qu'il à une villa a son nom près du Palais présidentiel et une voiture avec chauffeur qu'il ma proposé de contacter pour me conduire de l'aéroport à l'hôtel, j'ai refusé, envie de me frotter d'entrée aux chauffeurs de taxi, histoire de savoir a peu près comment ca se passe ( pas de compteur, on négocie les prix, on pousse pour faire démarrer la bagnole au départ...).
Après tout ce temps à en parler l'arrivé a été un soulagement, enfin le Liban, enfin la fin des préparatifs et le début du voyage, grosse envie d'embrasser le douanier qui m'a tendu mon passeport en souriant: «  Bienvenue au Liban ». Dutty free, bagages et enfin premiers pas hors de l'aéroport. Chaleur violente et pollution qui prend à la gorge a peine franchie la porte, je suppose de dans quelques jours je n'y ferais plus gaffe. Savouré ma première cigarette avant de me lancer dans la négociation avec le chauffeur de taxi, on m'avait dit de pas payer plus de 25$, c'est le tarif que j'ai eu, je suppose que j'aurais pu avoir moins mais bon c'est pas mal pour un début. Après avoir poussé la voiture on se lance enfin sur l'autoroute (quand je dis autoroute ca n'a que peu de rapport avec une autoroute française) qui conduit au centre ville, le chauffeur appelle des potes a lui, me les passe pour que je leur donne le nom de l'hôtel qu'il puissent lui expliquer ou il est. Assez drôle au final. Au bord de la route des drapeaux iranienset des grands portraits de Mahmoud Amadinedjab (oublié l'orthographe...) qui vient de finir une visite officielle. On m'avait prévenu que le code la route était particulier et c'est le cas, pas de priorités, des feux rouges qui fonctionnent plus ou moins et le klaxon omniprésent. Beyrouth by night, les éclairages sont faibles et les voitures roulent a toute allure, scooters sur autoroute, vieilles mercedes déglinguées a coté de 4x4 flambants neufs. En se rapprochant du centre on commence a croiser des piétons, de sortie en ce vendredi soir. Beaucoup de jeunes, super sapés, élégants et joyeux...
Arrivé dans ma chambre d'hôtel, la chasse d'eau marche pas et il y'a une douche de vestiaire, c'est a dire sans bac et l'eau s'écoule direct sur le sol de la salle de bain ce qui peut être assez sympa pour peu que le sol soit en pente vers l'évacuation d'eau... Salle de bain inondée et fou rire nerveux. J'aurais aimé sortir faire un tour mais honnêtement après la douche je m'écroule sur le lit et m'endors lumière allumée.
J'ai quitté l'hôtel ce matin je vais essayer les auberges de jeunesse que j'ai repéré dans mon guide en espérant qu'il y ait de la place. Mon sac est lourd et encombrant donc j'aimerais bien pouvoir le laisser quelque part. J'ai eu Gilbert au téléphone, je dois le rappeler un peu plus tard, j'aimerais bien le voir aujourd'hui vu que c'est mon seul contact, il à l'air vraiment cool, ma expliqué deux trois trucs sur le quartier ou je me trouve et a l'air super motivé pour me balader dans la nuit libanaise. On est samedi et il est pas sur d'être à Beyrouth ce soir, mais si c'est le cas je pense que je vais pas me coucher tôt. Voilà, c'est a peu près tout ce que je peux vous raconter pour l'instant, je vais me balader un peu cet aprem et essayer de découvrir la ville, en attendant je finis mon café glacé à la terrasse du café Costa. La journée est belle, j'espère qu'elle va le rester.