dimanche 20 mars 2011

Palmyre


Retour à Damas, pour la dernière fois surement. Rencontre avec Milan dans le bus. Lyonnais évacué du Caire, joueur de Oud qui étudie la musique à Beyrouth. On fait le trajet ensemble et partageons la même chambre en arrivant à l'auberge.
On sort manger dans le quartier chrétien du vieux Damas pour pouvoir boire une petite bière avec un française de l'auberge et une turque complétement folle qui braille les insultes française qu'elle connait dans le resto (précisons que quand même pas mal de syriens ont des notions de français).
Milan et moi décidons de partir a Palmyre le lendemain. Une oasis au milieu du désert classée au patrimoine mondial de l'unesco. On finit le repas tranquillement pendant que je jette un oeil distrait à Munich-Inter sur les écrans géants...
3h longues heures de bus avec un film syrien en fond sonore. La route n'est qu'un long ruban de bitume au milieu du désert. Ligne droite paumée au milieu de nulle part. Je bloque un peu sur paysage mais le désert ca finit par être monotone. Les panneaux indiquent Irak-Bagdad, c'est un peu chelou quand même, Bagdad, c'est pas si loin...
Et tout d'un coup Palmyre, perdue là une petite ville bordée par des champs tout verts au milieu du désert. On se tape un petit thé avant de visiter le musée. Beaucoup de statues, pas grand intérêt à vrai dire. On enchaine sur le site principal. La lumière est magnifique, je me gave sur les photos, des colonnes, beaucoup de colonnes, un théâtre super bien conservé et le temple de Bal... Un peu trop de touriste, en particulier un groupe de vieux français super cons... C'est très beau mais le fait que le site soit super grand ne donne pas l'impression monumentale de Baalbeck...
On monte ensuite vers la forteresse arabe qui domine la ville, et comme on est des vrais on y va a pied, bonne suée quand même, gros dénivelé... La vue est folle, on se pose pour fumer une clope, c'est complétement grandiose. Je mitraille comme un fou, je dois faire une centaine de photos en un quart d'heure au point que Milan me demande si j'ai des origines japonaises... Je souris mais n'aime pas trop qu'on me vanne la dessus, mon appareil me suit partout depuis que je suis là, où que j'aille il est là, fidèle comme une arme de service...
On redescend en stop avec deux retraités français qui visite la Syrie et la Jordanie dans leur fourgon aménagé puis retour à Damas dans la nuit.
On regarde Real-Lyon en terrasse avec un thé et un narghileh, je suis évidement le seul français et le seul supporter de Lyon (Milan s'en fout...) je me fais grave chambrer mais bon faut bien assumer...
Retour à l'auberge toute proche, Lyon à pris une branlée mais ca n'est pas bien grave, calage sur la terrasse à fumer des clopes jusque tard dans la nuit. Un peu d'appréhension en lisant les news du Japon...
Dernière ballade dans le vieille ville le lendemain matin, quelques courses pour les cadeaux, le retour approche à grand pas... On mange en terrasse avec Nadia, la française de l'auberge. Discussions sur nos voyages, lesquels seront les prochains? Pour ma part c'est la Turquie et l'Iran qui m'attirent le plus pour l'instant. Puis c'est le départ vers Beyrouth, Milan qui reste s'installer ici promet de passer me voir lors de ses passage à Beyrouth pour aller en cours, on a vraiment bien accroché...
Pour la première fois je dois payer mon visa d'entrée à la frontière libanaise, comme j'ai déjà profité deux fois du visa touristique gratuit je peux pas vraiment me plaindre, c'est de bonne guerre... Un pur repas m'attend, Alex a invité des potes a lui et les deux gros se sont défoncé sur le menu, salade au saumon en entrée, gratin dauphinois et entrecôte sauce au vin, puis une mousse au chocolat maison, c'est trop bon. On finit sur le toit avec un bon narghileh dans la nuit beyrouthine qui se réchauffe de plus en plus...

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